Les meilleurs vins jouissent en général d’un grand prestige et d’une image presqu’intimidante pour les amateurs.

Il n’est jamais facile de maîtriser les codes qui permettent d’avoir les bons repères pour choisir un tel vin.

Aussi, depuis longtemps, certains classements sont apparus pour guider le consommateur dans son choix. A Bordeaux, le classement établi en 1855 à la demande de Napoléon III fait toujours foi pour les vins de la rive gauche de la Garonne (Médoc, Graves et Sauternais). En réponse, Saint-Emilion a établi son propre classement en 1956, destiné à être révisé tous les dix ans depuis.

En Bourgogne, les choses sont plus complexes, malgré la simplicité relative de l’encépagement.

Le processus de classification a commencé à la fin du XVIIIème siècle, puis s’est précisé au XIXème siècle avec les « classifications savantes » d’André Jullien en 1816, Denis Blaise Morelot en 1831 et surtout de Jules Lavalle, naturaliste et botaniste, en…1855.

Chaque parcelle a été identifiée en fonction de la qualité du sol, de son exposition, et de son éventuel microclimat pour établir une hiérarchie qui va de l’appellation générique « Bourgogne » jusqu’à l’appellation « Grand Cru », en passant respectivement par « Hautes Côtes de Nuits/Beaune », le nom des villages (comme « Gevrey-Chambertin » ou « Meursault »…), et les appellations « premiers crus », qui ajoutent le nom de la parcelle à celui du village…

Une structure pyramidale qu’on retrouve sur le schéma ci-dessous :

Compte tenu du nombre important de parcelles de vignes en Bourgogne, ce classement reste moins facilement lisible pour l’amateur que celui des Bordeaux.

Et le morcellement des propriétés rend les choses encore plus compliquées. Par exemple, une propriété du Médoc comme le château Ducru-Beaucaillou à Saint-Julien ou le château Palmer à Margaux produit au maximum deux vins sur un peu plus de 50 hectares. C’est la superficie du plus vaste « Grand Cru » de la côte de Nuits, le Clos de Vougeot, qui est partagé entre… 84 propriétaires.

Il est donc indispensable, en Bourgogne, de connaître les meilleurs propriétaires avant de choisir un vin, quelque soit son classement.

Pour nous y aider, les dégustateurs professionnels qui ont émergés progressivement depuis 30 ans dans de nombreux pays attribuent des notes de dégustation.

Nous avons récupéré de nombreuses notes ainsi publiées afin d’en établir une moyenne pour imaginer un nouveau classement non officiel des 50 meilleurs domaines Bourguignons, que nous vous proposons ci-dessous.

Hors Catégorie ****
Romanée Conti Côte de Nuits
d’Auvenay Côte de Beaune
Leroy Côte de Nuits
Catégorie 1 ***
Clos de Tart Côte de Nuits
J.F. Mugnier Côte de Nuits
J.F. Coche Dury Côte de Beaune
Bonneau du Martray Côte de Beaune
Lucien Le Moine Côte d’Or
Georges Roumier Côte de Nuits
Ponsot Côte de Nuits
Dugat-Py Côte de Nuits
F. Raveneau Chablis
Comtes Lafon Côte de Beaune
Comte Liger Bel Air Côte de Nuits
Armand Rousseau Côte de Nuits
Catégorie 2 **
A.C. Leflaive Côte de Beaune
Claude Dugat Côte de Nuits
Henri Boillot Côte de Beaune
Perrot-Minot Côte de Nuits
R. & V. Dauvissat Chablis
Méo-Camuzet Côte de Nuits
Jean Grivot Côte de Nuits
Château de la Tour Côte de Nuits
Anne Gros Côte de Nuits
Joseph Roty Côte de Nuits
Domaine des Lambrays Côte de Nuits
Dujac Côte de Nuits
Denis Mortet Côte de Nuits
J.L. Trapet Côte de Nuits
Louis Jadot Côte d’Or
Catégorie 3 *
Emmanuel Rouget Côte de Nuits
Jacques Prieur Côte d’Or
Dominique Laurent Côte de Nuits
Etienne Sauzet Côte de Beaune
Marquis d’Angerville Côte de Beaune
Ramonet Côte de Beaune
Bouchard Père & Fils Côte d’Or
J.M. Roulot Côte de Beaune
Confuron-Cotetidot Côte de Nuits
Guffens-Heynen Mâconnais
Comte Armand Côte de Beaune
Louis Carillon Côte de Beaune
Geantet-Pansiot Côte de Nuits
Faiveley Côte d’Or & Chalonnaise
Sylvie Esmonin Côte de Nuits
Joseph Drouhin Côte d’Or
la Pousse d’Or Côte de Beaune
Bruno Clair Côte de Nuits
de Courcel Côte de Beaune
Henri Gouges Côte de Nuits